Quoi de neuf... ?
D'ores et déjà à agender :
dégustation annuelle le samedi 30 novembre 2024,
l'après-midi et en soirée.
Et en collaboration avec la librairie La Fontaine de Vevey,
nous recevrons Mme Alicia Dorey, écrivaine, pour son livre "A nos ivresses".
Un évènement à ne pas manquer !!
Il semble parfois sourdre, dans une époque charnière, une réflexion, une pensée, une référence commune à même de saisir le diffus sentiment du basculement d’une ère vers une autre. On a pu ainsi, en ce début du XXIème siècle, souvent entendre parler des «monstres» d’Antonio Gramsci.
J’ai vu également apparaître dans les essais littéraires lus ces dernières années, sans qu’une concertation consciente puisse en expliquer l’émergence, une citation toujours identique de l’ouvrage d’ Alexis de Tocqueville «De la démocratie en Amérique» …
On peut bien en imaginer la raison: les questionnements sur la capacité des peuples à s’organiser en sociétés, toujours plus fracturées, s’intensifient. Et le chaos semblant menacer, la question de la pérennisation d’un vivre ensemble minimum, voir des institutions elles-même se pose avec une récurrente et inquiétante actualité. Face à ce désarroi démocratique, les réflexions d’un A. de Tocqueville conservent une étonnante vigueur.
Situons. Né en 1805, d’ascendance aristocratique, il étudie le droit dans cette France post-révolutionnaire et devient magistrat en 1827. Sous prétexte d’étudier le système pénitentiaire américain, il traverse l’Atlantique en 1831 et s’intéresse surtout, durant les dix mois de son séjour, à comprendre cette (la) jeune démocratie.
Vous trouverez ci-dessous les pages dont sont extraites la citation évoquée. Dix, quinze minutes d’une lecture que je ne saurais trop vous recommander. Pertinente et féconde. Mais vous en jugerez par vous-même.
Chers clients, chers amis du vin, du bois, de l’huile d’olive... je serai absent les mois d’août et septembre. Outre-atlantique. A votre disposition en ce mois de juillet 2024 encore, pour toutes livraisons. D’ores et déjà un bel été et un ému et très grand merci pour votre fidélité !
"Lorsque je pense aux petites passions des hommes, à la mollesse de leurs mœurs, à l'étendue de leurs lumières, à la pureté de leur religion, à la douceur de leur morale, à leurs habitudes laborieuses et rangées, à la retenue qu'ils conservent presque tous dans le vice comme dans la vertu, je ne crains pas qu'ils rencontrent dans leurs chefs des tyrans, mais plutôt des tuteurs.
Je pense donc que l'espèce d'oppression dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l'a précédée dans le monde; nos contemporains ne sauraient en trouver l'image dans leurs souvenirs. Je cherche en vain moi-même une expression qui reproduise exactement l'idée que je m'en forme et la renferme; les anciens mots de despotisme et de tyrannie ne conviennent point. La chose est nouvelle, il faut donc tâcher de la définir, puisque je ne peux la nommer.
Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde: je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres: ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas; il les touche et ne les sent point; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et, s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie.
Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?
C'est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l'emploi du libre arbitre; qu'il renferme l'action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu chaque citoyen jusqu'à l'usage de lui-même. L'égalité a préparé les hommes à toutes ces choses: elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.
Après avoir pris ainsi tout à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l'avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière; il en couvre la surface d'un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige; il force rarement d'agir, mais il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse; il ne détruit point, il empêche de naître; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.
J'ai toujours cru que cette sorte de servitude, réglée, douce et paisible, dont je viens de faire le tableau, pourrait se combiner mieux qu'on ne l'imagine avec quelques-unes des formes extérieures de la liberté, et qu'il ne lui serait pas impossible de s'établir à l'ombre même de la souveraineté du peuple.
Nos contemporains sont incessamment travaillés par deux passions ennemies: ils sentent le besoin d'être conduits et l'envie de rester libres. Ne pouvant détruire ni l'un ni l'autre de ces instincts contraires, ils s'efforcent de les satisfaire à la fois tous les deux. Ils imaginent un pouvoir unique, tutélaire, tout-puissant, mais élu par les citoyens. Ils combinent la centralisation et la souveraineté du peuple. Cela leur donne quelque relâche. Ils se consolent d'être en tutelle, en songeant qu'ils ont eux-mêmes choisi leurs tuteurs. Chaque individu souffre qu'on l'attache, parce qu'il voit que ce n'est pas un homme ni une classe, mais le peuple lui-même, qui tient le bout de la chaîne.
Dans ce système, les citoyens sortent un moment de la dépendance pour indiquer leur maître, et y rentrent.
Il y a, de nos jours, beaucoup de gens qui s’accommodent très aisément de cette espèce de compromis entre despotisme administratif et la souveraineté du peuple, et qui pensent avoir assez garanti la liberté des individus, quand c'est au pouvoir national qu'ils la livrent. Cela ne me suffit point. La nature du maître m'importe bien moins que l'obéissance."
"De la démocratie en Amérique",II, Alexis de Tocqueville.
Page 433 à 436, Folio histoire.
Un Pouilly-Fuissé du domaine Saumaize-Michelin
Élu, sur une centaine de cuvée, meilleur vin d'une dégustation du millésime 2018. Et deux autres cuvées, dont le Clos sur la Roche ne sont pas loin derrière avec une note de 17,5...
La RVF encense les Chevrot...
Du passage chez les vignerons, la première et en définitive seule impression vraiment prégnante, est l'omniprésence de la passion communicative. Sans occulter les doutes, les fatigues, les craintes comme, en ce mois de février 2024, les températures qui frisent les 15°... Craintes que les vignes ne débourrent, bien trop tôt, puis gèlent...
Ces femmes et ces hommes, viscéralement attachés à leur terre, nous racontent non sans émotion le travail de tous les jours, les soucis certes mais les espoirs aussi, les projets à même de faire perdurer un métier aux premières lignes du changement climatique.
Du domaine Saumaize-Michelin aux Chevrot, en passant par David Lefort et, nouvelle découverte me concernant, les très grands domaines Piccard au Château de Chassage-Montrachet, chacun cherche, avec la viticuture bio ou bio-dynamique en point commun, des solutions pour l'avenir.
Quant à nous, nous écoutons, discutons, réfléchissons avec eux dans la mesure de nos compétences et, surtout, nous dégustons... quel plaisir !
Des photos de ces descentes de caves ici
Mes chaleureux remerciements pour votre fidélité, mes meilleurs vœux pour une année 2024 fructueuse.
Si j'ai votre adresse postale (vous pouvez, si vous supputez que je ne l'ai point, me la faire parvenir...) vous recevrez mes vœux par lettre, à l'ancienne ! L'extrait du dialogue ci-dessous avec Aimé Césaire y est évoqué...
Il y est question aussi d'Olivier Hamant, et de :
La robustesse du vivant
En lien un article de Matthieu Chenal
dans le 24 Heures du 13 janvier
Daniel Maximin – Le laminaire, c’est à la fois un végétal, c’est l’arbre, je dirais : en plus
modeste. C’est à la fois une petite algue qui est là, qui suit le mouvement des vagues, mais
qui est là et qui reste accrochée. Autrement dit, est-ce qu’il n’y a pas là dans ce bilan une
certaine modestie ? C’est-à-dire que ce n’est plus le jeune homme qui débarque dans le
pays natal et qui proclame comme un futur père : « Pays je vais te fabriquer, je vais te faire.
» Est-ce que ce n’est pas plutôt ici le fils qui dit : « Pays, tu existes, et tu existes par toi-
même, peut-être sans moi aussi et je ne suis qu’un fils ». Est-ce qu’il n’y a pas une modestie
retrouvée ?
Aimé Césaire – Il y a tout simplement entre Cahier d’un retour au pays natal … et Moi,
laminaire, toute une vie, il y a 50 ans de différence. Alors, évidemment, la différence qu’il y a
entre les deux recueils c’est qu’au départ, il y a le lyrisme, il y a le grand coup d’aile, il y a
Icare qui se met des ailes et qui part. Et puis avec l’autre, je ne dis pas que c’est l’homme
foudroyé, mais enfin l’homme rendu à la dure réalité et qui fait le bilan, (je ne sais pas si le
compte à rebours a vraiment commencé), mais en tout cas un bilan, disons provisoire et qui
veut être sincère, d’une vie d’homme. C’est quoi une vie d’homme ? Évidemment une vie
d’homme ce n’est pas ombre et lumière. C’est le combat de l’ombre et de la lumière, ce n’est
pas une sorte de ferveur et une sorte d’angélisme, c’est une lutte entre l’espoir et le
désespoir, entre la lucidité et la ferveur, et cela est valable pour tous les hommes, finalement
sans naïveté aucune parce que je suis un homme de l’instinct, je suis du côté de
l’espérance, mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté parce que je sais
que là est le devoir. Parce que désespérer de l’Histoire, c’est désespérer de l’Homme.
Un ancien conseiller d'état fribourgeois le prétendait: une société dont les ménages payent plus pour leurs assurances que pour le "panier de la ménagère" est une société malade. Ce rapport au risque, Anne Dufourmantelle le mettait au grill dans un très bel essai : "Éloge du risque" chez Rivages poche (2014). Il y était question d’assurances certes mais, autrement intéressant, du risque d’être libre, morts vivants, celui de croire ou de l'éblouissement, ou encore parmi bien d’autres, de risquer l'avenir.
Elle s'interrogeait: "Le risque est-il un romantisme désuet pour adultes qui refusent de grandir, de prendre leur part de responsabilité et, en obtempérant, de la confier à d'autres, qui, eux, sauront le capitaliser et vous mettre en garde contre votre inconscience" ?
Le risque est un kairos, affirme-t-elle, "au sens grec de l'instant décisif. Et ce qu'il détermine n'est pas seulement l'avenir, mais aussi le passé, en arrière de notre horizon d'attente, dans lequel il révèle une réserve insoupçonnée de liberté. Car loin d'être un pur "en avant" tourné vers l'avenir, il engage avec le temps et la mémoire une inversion des priorités, par une sorte de révolte, de rupture très douce et continuelle. L'instant de la décision, celui ou le risque est pris, inaugure un temps autre, comme le traumatisme. Mais un trauma positif. Ce serait, miraculeusement, le contraire de la névrose dont la marque de fabrique est de prendre aux rets l'avenir de telle sorte qu'il façonne notre présent selon la matrice des expériences passées, ne laissant aucune place à l'effraction de l'inédit, au déplacement, même infime, qu'ouvre une ligne d'horizon."
On peut, pour revenir au panier de la ménagère, dans un soucis d'équilibre des dépenses et sans risque excessif, partir de l’idée que le vin en fait partie... S’il s’agit de compléter vos stocks de Beaujolais blanc mis à mal par l'été qui dure ou vous faire découvrir quelque cuvée forcément extraordinaire qui vous serait inconnue, je suis, je reste, comme toujours, à votre disposition !
Partiellement circonstanciellement et par goût, je déambule par les temps qui courent dans la littérature nord-américaine. Il m’arrive de choir dans le romanesque : « Le gang de la clef à molette » d’Edward Abbey par exemple, si l’activisme écologique sans concession (et haut en couleur) vous tente…
Mais ne manquez pas la vie de John Muir, racontée par un français en l’occurrence, Alexis Jenni. Moi qui pense que la vie n'est pas un roman, qu’elle outrepasse infiniment l'imagination des Hommes, eh bien on est servi avec le destin de ce vagabond sublime, père notamment du parc du Yosemite.
Et sa description de la Californie dans cette deuxième moitié du XIXème siècle, nouvel eldorado livré à l’appétit féroce et sans limite des immigrants, fait penser à Paul Auster qui dans « Pays de Sang » écrit : « Un héritage de violence (...) car l’Amérique est la première nation sur terre à s’être fondée sur les principes du capitalisme, ce système économique reposant sur la concurrence et donc nécessairement sur le conflit, car dans le jeu consistant à accumuler biens et richesses, les seuls signes de pouvoir sur une terre dépourvues d’aristocrates et de rois, il y aura des gagnants et des perdants, et par conséquent chaque individu ne doit compter que sur lui-même pour affronter les combats sans pitié ni scrupule dans la jungle (...) où l’individu prime par rapport au groupe et l’égoïsme triomphe sur la coopération. »
Et pour le dessert, ceci : « Un jour, Salthata, un guide chipewyan, demanda à un prêtre français ce qu’il y avait après la vie. « Vous m’avez dit que le paradis est très beau, dit-il, mais il y a encore une chose que je voudrais savoir : est-ce plus beau que le pays des bœufs musqués en été, quand parfois la brume s’envole au-dessus des lacs, et que parfois l’eau est bleue, et que les plongeons crient ? Cela, c’est beau. Si le paradis est encore plus beau, j’en serai heureux. Mais je me contenterai de me reposer ici-bas jusqu’à ce que je sois très vieux. » Dans la paix de la fin du jour, dans le calme d’une soirée d’été, le monde se dépouille de ses catégories, du poids de son avenir, et reste seulement suspendu au rythme de son désir. » Barry Lopez, Rêves arctiques.
Notre Père qu’êtes audacieux ! *
Tout n’est pas affaire, pourtant, que d’audace... Dans ce printemps qui cette année a oublié de débarquer en gros sabots, et nous l’en louons, nous apprécions la douce quiétude des résurrections lentes. Il faut parfois savoir laisser venir. Les journées s’allongent, passent les giboulées… et revoilà le temps des pneus d’été !
Aujourd’hui, cap sur des terres qui plus que d’autres vivent aux rythmes des saisons : cap au Nord ! Pour « l’histoire d’une conversation sans âge, non seulement entre nous, sur ce que nous avons l’intention d’entreprendre ou ce que nous voulons réaliser, mais aussi avec cette terre - notre contemplation et notre admiration devant un orage sur la plaine, devant la crête découpé d’une jeune montagne ou devant l’essor soudain des canards au-dessus d’un lac isolé. Nous nous sommes raconté l’histoire de ce que nous représentons sur cette terre depuis 40’000 ans. Je crois qu’au cœur de cette histoire repose une simple et durable certitude : il est possible de vivre avec sagesse sur la terre, et d’y vivre bien. »
La quatrième de couverture de « Rêves arctiques » de Barry Lopez. Une merveille de livre, à lire toutes affaires cessantes.
Mais le Sud a tout notre respect ! Savez-vous que vous trouvez également ici une huile d'olive "maison" bio et andalouse ? Douce et fruitée, un régal dont vous ne sauriez vous passer...
- A. Bashung, Étrange été.
A la fin du XIème siècle déjà, Saint Bernard, futur fondateur de l'ordre cistercien, s'emportait contre les excès et les raffinements de la table des moines de Cluny. L'histoire de la Bourgogne est traversée de cette dichotomie entre élans irrépressibles vers Dieu et bonne chair, ascèse et réalités économiques (souvent florissantes) des abbayes, en bref entre le spirituel et le temporel.
Et ces terres bourguignonnes ont développé, jusque dans notre société en apparence sécularisée, non pas tant une lutte qu'une forme de connivence entre ces deux pôles moins incompatibles qu’on ne pourrait le penser. La célèbre vente des vins des Hospices de Beaune, vente de charité, le troisième dimanche de novembre, illustre parfaitement cet esprit. Et le Pinot Noir lui-même ne présente-t-il pas un savant équilibre entre rigueur et volupté ? Loin des breuvages issus de pays où le soleil règne sans nuance, il excelle à « l’harmonie des choses contraires ». (Sur l’expérience, livre III )
Et à propos de Montaigne, sur un tout autre sujet, je vous propose ceci (Sur la vanité, Livre III toujours ) :
« La corruption du siècle se fait par la contribution particulière de chacun d’entre nous : les uns y apportent la traîtrise, les autres l’injustice, l’irréligion, la tyrannie, la cupidité, la cruauté, selon qu’ils sont plus puissants ; les plus faibles y apportent la sottise, la vanité, l’oisiveté - et je suis de ceux-ci. Il semble que lorsque les malheurs nous accablent ce soit la saison des choses vaines. En un temps ou agir méchamment est chose si courante, il est pour ainsi dire louable de n’agir que de façon inutile. »*
- En français moderne par André Lanly, chez Gallimard
Enfin une "embellie pluvieuse" ! Météo Suisse s’interrogeait récemment sur les terminologies à employer par temps de dérèglement climatique... Et en l'occurence, au vue de la sécheresse, cette pluie est en effet bienvenue.
Et dans ces prochains soirs pluvieux encore d'hiver, un peu maussade quand même, prenez une pinte de bon sang avec le Roger Federer de la guitare manouche, Sébastien Giniaux. Vous trouverez ici un concert capté il y a quelques années par Mezzo à Montréal. Si le temps vous manque, passez directement à 51'10''. Comme tout cela à l'air facile...
Saumaize-Michelin : le domaine "coup-de-coeur" !
Ce mois, dans "Bourgogne Aujourd'hui" n° 169, six pages, dont vous trouverez les 4 premières ci-jointes. Les deux dernières à découvrir dans le journal lui-même, une verticale des cuvées Sur la Roche et Ronchevats; remontée dans le temps jusqu'au millésime 1989 !
Même si hélas je ne possède pas votre adresse postale, vous trouverez ci-dessous mes vœux pour la nouvelle année. Ils accompagnaient une carte ad hoc avec quelques photos parcourant l'année 2022 de mes activités dans le bois. Et une citation de Françoise Giroud :
"Du pays du non-espoir, on revient toujours les mains vides"
«Histoire d’une femme libre» a irrigué une bonne partie de mon année 2022.
Il fallait bien cela pour contrer la sinistrose : le désarroi contemporain qui se convertit en omnipotence nombriliste et en hybris techniciste; les vérités conspirationnistes, alternatives ou confites dans la suffisance; la dépression qui se prend pour de la décroissance, l’égalité qui se confond avec l’absence de différence, la sincérité qui tient lieu d’objectivité…
Ceci est un manifeste ! Un réquisitoire autant contre les apôtres du bon vieux temps que contre les prophètes de la fuite en avant. Un anathème sur un capitalisme prédateur et sur la débâcle de la pensée. Une ode à la sobriété, à l’acuité du doute, au sens des nuances, au goût des autres et aux ambivalences dont sont faites nos vies.
Il ne nous en faudra pas moins pour aborder 2023, avec humour toujours, et au taquet ! Car, rappelons-le, l’avenir est notre affaire.
Ah, le beau temps d'hiver pour la dégustation de vendredi 9 décembre !!
Cette "petite" dégustation d'automne, plutôt grande en fait, a été fort courue.
Des prix spéciaux, des fins de stock, de nombreux vins à déguster, quelques en-cas de saison, c'était un très bon moment: merci à vous tous qui, dans cette pluie mêlée de neige, bien de saison en l'occurence, avez bravé les éléments pour venir vous réchauffer dans mon atelier de l'Avenue des Ormonts 8 à Aigle.
Vous avez été nombreux, merci à tous, à venir déguster, par 30° à l'ombre... les vins de mon assortiment.
Déguster, mais aussi se laisser emmener par Elodie Favre et Bernardo Aroztegui, aux sons de Ginastera et Piazzolla, sur de magnifiques chemins musicaux sud-américains.
Puis partager les bouteilles et ces bons moments de convivialité si nécessaires, dans la nuit petit à petit qui tombe, dans une certaine fraîcheur presque retrouvée...
Je vous narrais il y a deux mois le premier chant du merle, alias Monocle d’or nous dit la Hulotte, à l’aube d’un printemps alors à venir. C’est au klaxon strident d’un couple de torcols que nous nous réveillons désormais. Torcols qui se sont installés dans le nichoir du grand pin, non sans avoir au préalable délogé les mésanges charbonnières qui s’y trouvaient… O tempora, o mores.
Vous cherchez une lecture au long cours, pour cet été, déjà là, à même de modifier durablement votre vision du monde ?! Lancez-vous dans « Au commencement était » de David Wengrow et David Graeber. Ou comment voir un monde où la prédation envers nos congénères, la terre elle-même, etc. n’a rien d’inéluctable ni de définitif…
Notez par ailleurs la date du samedi 18 juin, dégustation annuelle ! Reconduite comme en 2020, chez nous, au chemin de la Foge 14 à 1815 Clarens. Venez nombreux !!
Le domaine Chevrot...
fait, une fois encore, très fort...
un très rare 20/20 pour le 1er cru Le Croix Moines 2019.
et les autres ne sont pas en reste !
Des premiers crus à Pouilly-Fuissé !
Un lien qui vous expliquera le comment du pourquoi de cette décision historique, osons le mot !
Domaine Lefort, Rully
Nouveau venu dans mon prix courant, David Lefort présenté dans Bourgogne Aujourd'hui n° 159, juin-juillet 2021
Vendredi 18 février dernier, au petit matin, par la fenêtre ouverte de mon hôtel à Beaune, j’entends, ravi, chanter mon premier merle de l’année. Dans le printemps liminaire, les prémices de journées plus longues, plus chaudes. Il nous faut bien cela pour réchauffer nos cœurs ! De temps troublés en temps troublés, l’actualité n’est guère réjouissante. Et celle des vignerons, de Bourgogne et d’ailleurs, guère plus.
S’il est un secret, parmi d’autres, des grands vins, il tient au mûrissement complet mais lent des cépages d’une région donnée. Autrement dit, aussi au Nord que possible mais aussi au Sud que nécessaire ! Une baie qui mûrit trop vite produira un vin déséquilibré : trop d’alcool et des tanins astringents, secs. Il faut un équilibre entre maturité alcoolique et maturité phénolique.
La Bourgogne, plus encore que d’autres régions viticoles, du fait de son encépagement unique, pinot noir pour les rouges, chardonnay pour les blancs, ne peut pas compter sur un assemblage de cépages pour parvenir à l’équilibre. Seul un type de raisin, lentement mûri, compose le vin. On comprend dès lors que nos amis bourguignons sont aux premières loges du changement climatique, la moindre variation récurrente mettant à mal un équilibre extrêmement fin. Et lorsque le printemps commence trop tôt, invitant la vigne à pousser, les épisodes de gel, pas forcément exceptionnels mais qui s’abattent sur des vignes débourrées, causent sur les jeunes pousses des dégâts irrémédiables.
Le moral, j’ai bien dû le constater, n’est guère au beau dans le vignoble… Avant une récolte 2021 amputée d’au minimum 50 % par le gel, les 2020 et 2019, beaux millésimes, sont néanmoins marqués par la sécheresse : des quantités donc déjà réduites. Avec comme conséquence directe des prix qui ont une nette tendance à la hausse et peu de vins à vendre. Et des vignerons qui souvent ne veulent, ne peuvent plus prendre de nouveaux clients.
Mais des motifs de réjouissance existent ! Ma longue fréquentation du vignoble (une trentaine d’année si je calcule...) garantit, vous garantit, un approvisionnement qui bien que probablement plus faible à l’avenir restera régulier, en quantité et surtout en qualité. Avec, cerise sur le gâteau, de jeunes domaines qui, bravant les vents contraires, se lancent dans l’aventure. Avec ma très prochaine importation, vous découvrirez David Lefort, vigneron à Rully, et ses magnifiques et très denses Mercurey rouge et autre Rully blanc. Bienvenue !
Bientôt Noël !
Faut-il dire bientôt les Fêtes !? Sans doute avez-vous vu passer ce document interne de la commission européenne proposant, par soucis "inclusif", de préférer le second au premier.
Dans nos sociétés exsangues, tourmentées de doute et de mauvaise conscience se développe l’insondable bêtise qui consiste à penser que moins croire, moins affirmer ses convictions, moins mettre en avant son histoire, chrétienne ou autre, permettra de mieux comprendre, de mieux laisser place à l’Autre.
Et sans surprise s’engouffre dans cette brèche les extrémismes de tout bord, droite en tête, prêts à défendre un réduit national engoncé dans sa sclérose et confit dans sa suffisance. Difficile de savoir, des uns et des autres, qui sont les plus imbéciles...
Ah, pardonnez-moi, une fois n'est pas coutume, je serai un peu véhément et surtout trop long ! Mais c'est Noël, quand même ! et bientôt la fin d'une année 2021 riche en tension et questionnements variés. Ne la noyez pas dans l'alcool ! mais buvez bon; vous trouverez sur ce site, plus particulièrement à l'onglet fin de stock nombre de très belles bouteilles à prix sans concurrence, que je livre comme à mon habitude promptement directement chez vous !
Trop long pour trop long, finissons ainsi, avec mes meilleurs vœux pour une année 2022 que l'on espère sympathique...
" ...les admirateurs de Robespierre appelaient à une extension radicale de la laïcité. Certains avaient milité pour la disparition des crèches de Noël dans les espaces publics. Ces esprits forts me fascinaient. Savaient-ils que les croix coiffaient des centaines de sommet de France, que des calvaires cloutaient des milliers de carrefour ? Dans les forêts, dans le creux de certains troncs, au fond des grottes même, des statuettes de saints voisinaient avec les araignées nocturnes. Il arrivait aux alpinistes d'attacher leurs cordes à des vierges de plomb scellées dans le granit pour descendre en rappel du sommet des aiguilles. Par chance les adorateurs de la Raison étaient trop occupés à lire Ravachol pour monter sur les montagnes avec un pied-de-biche. Si j'affectionnais ces ferblanteries de la foi, ce n'était pas tellement que je crusse dans la fable morose d'un Dieu unique, ni que je regrettasse le pouvoir des curés. Mais je n'aimais pas qu'on s'en prenne à ce qui était debout. En outre, parmi tous les symboles inventés par l'homme pour illustrer ses contes, je ne trouvais pas que la croix et les Vierges de grands chemins fussent les pires. Il ne fallait pas s'échiner à déraciner les choses si l'on avait rien à replanter à la place. C'était un principe que le moindre agent de l'Office national des forêts aurait expliqué savamment à un agnostique."
Sylvain Tesson, sur les chemins noirs
En route pour ce qui devrait être la dégustation de vendredi, avenue des Ormonts 8, 1860 Aigle (dès 17h), risquez-vous à ceci :
Babelogue suivi de Rock'n'roll nigger de l'album Easter, Patti Smith, 1978.
Attention, ça décoiffe !
A noter que si certaines vidéos du titre vous demandent votre âge... d'autres sites vous expliquent doctement que le terme "nigger" n'est pas à prendre au pied de la lettre... Mon Dieu ! Écartelé entre haine et bons sentiments, il semblerait que notre monde moderne ne sache plus très bien quoi et surtout comment penser...
A très bientôt !
Vendredi, mesures sanitaires ad hoc en fonction des nouvelles du jour !!
"J'aime que le savoir fasse vivre, cultive, j'aime en faire chair et maison, qu'il aide à boire et manger, à marcher lentement, aimer, mourir, renaître parfois, j'aime à dormir entre ses draps, qu'il ne soit pas extérieur à moi."
Michel Serres, Les Cinq Sens
« Or, quoique moins théâtrale la mélancolie fait plus de victimes que le choléra. Passons sur le fait qu’elle tue, c’est une vérité de la Palice, et elle tue dans des proportions qu’on ne connaît jamais, car ses victimes n’étalent pas des ventres verdâtres au long des rues mais cassent leur pipe avec très grande décence et modestie, dans des coins secrets où elles passent (à juste titre peut-être) pour avoir été frappé de mort naturelle. Mais, outre ces conclusions radicales, la mélancolie fait d’une certaine société une assemblée de mort-vivants, un cimetière de surface, si on peut dire ; elle enlève l’appétit, le goût, noue les aiguillettes, éteint les lampes et même le soleil et donne au surplus ce qu’on pourrait appeler un délire de l’inutilité qui s’accorde parfaitement d’ailleurs avec toutes les carences sus-indiquées et qui, s’il n’est pas directement contagieux, dans le sens que nous donnons inconsciemment à ce mot, pousse toutefois les mélancoliques à des démesures de néant qui peuvent fort bien empuantir, désœuvrer et, par conséquent, faire périr tout un pays. »
Jean Giono, Le hussard sur le toit
"Être loin, où que ce loin soit, n'a plus aucun sens. Rendez-vous tout de suite, vous êtes cernés ! Plus d'excuses pour ne pas être joignables, plus aucun prétexte pour disparaître, plus aucun endroit, plus d'inconnu, plus d'ailleurs. Plus d'invisibilités. Plus d'extériorité subtile. Vous êtes dedans ou vous êtes mort !
...
J'ai lu récemment quelque part l'article d'un imbécile heureux qui se félicitait de ce que, grâce à ces nouveaux systèmes, non seulement achevait de disparaître de l'existence de chacun la vieille distinction entre temps professionnel et vie intime, mais encore sonnait la fin des grandes concentrations urbaines. C'est en effet, et depuis toujours, le rêve des régimes énergiques de détruire la ville afin d'émietter les individus pour qu'ils soient un peu moins dangereux; mais nul n'avait encore imaginé de les tuer en les rendant simplement joignables à n'importe quel moment de leur vie."
L'Empire du Bien, Philippe Muray, 1991
En ces temps ou nous pouvons du moins lire, ne manquez pas cette pénétrante petite conférence de Delphine Horvilleur.
Il y est question de vin, un peu, et de mots...
Faut-il encore présenter le domaine Saumaize-Michelin ?
Selon Bourgogne Aujourd'hui de décembre 2020, le domaine fait partie du top 20 de la Bourgogne...
A noter que le classement des meilleurs terroirs de l’appellation Pouilly-Fuissé en 1er cru a été officialisé cette année par l'INAO. Parmi les classés, notamment le Clos de la Roche, ô combien !
Du très très grand blanc bourguignon à des prix au 1/3 des premiers crus de la côte de Beaune...
Une nouvelle importation à bon port !
Des domaines Piron et Chevrot. Avec pour la première fois, la temporalité de cette livraison s'y prêtant, le Beaujolais Nouveau de Dominique Piron. Un excellent millésime, je l'affirme, l'ayant goûté...
A réserver, pour une mise en vente, selon la tradition, au 3ème jeudi de novembre.
Dégustation ! Samedi 20 juin, par une belle journée de printemps, d'été peut-on dire, ce fût la dégustation annuelle, l'apéro pour les voisins, la pendaison de crémaillère, le bouquet de chantier, le déconfinement: toutes les raisons furent bonnes !
Nous avons eu le grand plaisir de recevoir Catherine et Fernand Chevrot, de Cheilly-les-Maranges, Côte de Beaune qui nous ont fait déguster les vins du domaine, excellents bien sûr.
L'après-midi a été agrémentée d'intermèdes musicaux, proposés par de jeunes et brillants interprètes... Un grand merci à Louise Acabo, Léa Al Saghir, Martin Egidi et Darina, dont il me manque le nom de famille...
Une évocation en images et quelques commentaires ici.
Merci à vous tous et toutes, qui avez pris la peine de venir partager ces moments de convivialité qui nous ont tellement manqués en ce printemps 2020...
Une nouvelle importation à bon port ! Le millésime 2018 chez Pascal Aufranc, au domaine Saumaize-Michelin et ces premiers 2018 aussi au domaine Chevrot. Du très beau vin. A découvrir ici.
Le nouveau millésime de Pascal Aufranc est arrivé !
Celui du domaine Chevrot aussi...
"L’homme consommateur, prévenait Bernanos, est tout occupé à courir derrière sa fortune et sa sécurité, il ne demandera au fond qu’à renier des libertés dont il ne veut plus courir le risque."
Il me revenait cette citation, il y a deux jours, écoutant la matinale de la Première promouvoir, pour combattre le coronavirus, le traçage via smartphone des déplacements que nous effectuons, des gens que nous croisons. Je suis abasourdi de voir avec quelle ingénuité sont mis en place les outils du totalitarisme, le mot n'est pas trop fort. Que ce soit celui de l’État, des géants du net, de l'hygiénisme ou même de la bonne conscience...
Souhaitons-nous combattre pour nos droits inaliénables, saurons-nous nous défendre contre les fossoyeurs des libertés essentielles ?
En ce début XXIème siècle, Dieu n'est guère en odeur de sainteté. Ce vendredi saint, sur notre petit chemin de croix, il est moins question de résurrection que de simple réappropriation d’un monde qui nous échappe. Il faudra tenir encore, jusqu’au 26 avril au moins, pour imaginer la suite et commencer, presque avant toutes choses n’est-ce pas, à revoir les amis, en chair et en os ? Nous sommes en manque d’incarnation. « Tendre des écrans entre soi et le monde n’a jamais rien arrangé » nous rappelle Sylvain Tesson.
Et qu'en est-il du vin... ?
Il pourrait être question aujourd’hui de transsubstantiation, celle qui transmute le simple jus fermenté de la treille en sang du Christ… Avec le vin rien n’est univoque : derrière la boisson alcoolique, la culture voir le sacré n’est jamais loin. Profitons-en !
De joyeuses Pâques !
Un petit séjour bourguignon peu avant le bouclement des frontières... Chez Pascal Aufranc des 2018 d'anthologie, d'une spectaculaire profondeur fruitée rehaussée de tanins puissants mais d'une grande finesse, des 2018 encore, au domaine Saumaize-Michelin, tout aussi remarquables, vifs et amples, avec un Clos sur la Roche qui survole les débats et des 2018 encore, au domaine Chevrot, qui allient race et expressivité.
Une très belle importation en perspective, dans quelques semaines... Le monde a d'autres priorités.
Et dans le confinement, complet ou partiel, on peut lire...
Quelques suggestions, des lectures récentes ou un peu moins:
- "Pourquoi l'Europe, réflexion d'un sinologue" de Jean-François Billeter ou pourquoi ne rien céder sur l'essentiel face à la Chine. Parfaitement d'actualité.
- "Croire aux fauves" de Nastassja Martin : un ours et une femme se rencontrent et les frontières entre les mondes implosent, dit la 4ème de couverture.
- "Comment les rabbins font les enfants" de Delphine Horvilleur. Ne serions-nous pas tenté par des excès identitaires...?
- Toujours aussi indispensable : "L'intelligence artificielle ou l'enjeu du siècle" d'Eric Sadin. Pour réagir à "la faillite de notre conscience", défendue dans une très belle écriture.
- Et pour se faire ô combien plaisir, pour la rage expressive, la beauté de la langue, le constat sévère sur un monde que l'on a envie d’espérer, post-coronavirus, un peu meilleur, et pour l'humour bien sûr : "Sur les chemins noirs" de Sylvain Tesson.
Tous ces livres à commander chez le libraire de votre choix, à l'exception, évidemment, d'Amazon et à faire livrer à domicile par poste.
le clos sur la Roche ...
Magnifique et très régulière réussite du domaine Saumaize-Michelin
Le domaine J.-P. Maldant se distingue !
Dans "Bourgogne Aujourd'hui" n° 150. Et profitez des quelques bouteilles du millésime 2015 qui me restent...
Très sympathique dégustation d'automne vendredi dernier 29 novembre, joyeusement courue et fort amicale.
Merci à toutes celles et ceux qui ont pris la peine de braver une fraîche pluie d'arrière automne pour se retrouver dans mon (relativement) petit mais bien agréable atelier de l'avenue des Ormonts 8.
Les beaujolais de Dominique Piron/Julien Revillon au top ! Dont le Beaujolais Villages 2017, encensé par votre serviteur et toujours en vente ici-même...
L'article du Wine Spectator
Dimanche 16 juin dernier s'est déroulée la dégustation annuelle ;
et pas seulement… s’en est suivi, en collaboration avec l’association Mélodies Passagères, un concert avec Brigitte Balleys entourée de magnifiques musiciens.
Ce n’était pas tout ! Nous avons eu l’immense plaisir de vous accueillir dans l’atelier d’Olivier Estoppey, sculpteur inspiré.
Et ce n’était pas fini : Pascal Aufranc, l’un des vignerons les plus en vue du Beaujolais était parmi nous.
Une très très belle journée !
Pascal Aufranc est un habitué des premières places dans les dégustations... Venez le rencontrer le 16 juin lors de la dégustation annuelle !
Compte rendu de dégustation
Beaujolais Aujourd'hui, supplément de Bourgogne Aujourd'hui, mai 2019
Un aller-retour, ce 9 avril, en Beaujolais chez Dominique Piron, et à Ladoix-Serrigny, Côte de Beaune chez Jean-Pierre Maldant.
De quoi compléter les stocks avant la dégustation de juin !
Le domaine Saumaize-Michelin fait comme d'habitude carton plein dans les dégustations professionnelles. Ici les vins du millésime 2016, épuisés, mais les 2017 sont du même acabit... Disponible ici-même !
Le domaine Chevrot encore et toujours en évidence ! Qualité, régularité, le domaine ne se repose pas sur ses lauriers et propose année après année des vins d'un niveau remarquable. Profitez par exemple du Maranges 1er cru Fussières du très beau millésime 2015, noté 19/20... et encore disponible ici-même !
Le domaine dans les nominés des vignerons de l'année.
"Beaujolais Aujourd'hui" n° 20
"Bourgogne Aujourd'hui" déc.18
Le domaine Chevrot se met encore en évidence, dans la Revue du vin de France de novembre.
Et ce n'est pas fini... le domaine sera, c'est un scoop, parmi les nominés des vignerons de l'année de "Bourgogne Aujourd'hui" dans l'édition de décembre/janvier.
Un deuxième et rapide voyage en Beaujolais, mi-novembre, en visite au domaine Saumaize-Michelin et chez Pascal Aufranc. Bientôt une importation !
L'article de la Revue du vin de France
Quelques images des portes ouvertes du 3 et 4 novembre 2018 sous en images
Le domaine Chevrot fait un carton dans la presse spécialisée : avec 7 vins entre 16,5 et 19,5 points sur 20... il semble difficile d'être plus dithyrambique.
Si certains sont d'ors et déjà épuisés (heureux sont ceux qui parmi vous en ont dans leur cave), d'autres comme le Maranges 1er cru La Fussière 2015 (à 19/20) sont en vente ici-même
La dégustation/vente annuelle a eu lieu samedi 28 avril. Toujours en réflexion sur la formule la plus sympathique, la plus conviviale pour cet événement, j'avais choisi de la faire cette année dans mon atelier/dépôt de vins de l'Avenue des Ormonts 8 à Aigle.
Les références habituelles, le nouveau millésime, un nouveau domaine: l'excellent Pascal Aufranc, les fromages de la maison Boujon : une journée qui avait tout pour plaire et qui a beaucoup plu !!!
Un grand merci à Catherine et Fernand Chevrot, du domaine Chevrot et fils, qui avait fait le déplacement pour nous parler de leurs vins. Rien ne remplace le contact direct avec les vignerons !
Le flyer concocté par Pierry Jaquillard, talentueux étudiant en dernière année d'Ecal.
... En Bourgogne, début 2018 ?
Dernières tribulations bourguignonnes ce deuxième week-end de février, en vue de l'importation de cet hiver 2018. Pour les derniers 2015 encore sur le marché, les premiers 2016 dont d'excellents blancs notamment, on n'en est pas surpris, au domaine Saumaize-Michelin à Vergisson.
Intarissable sur ses terroirs, Roger Saumaize a pris pour nous une fois encore pas loin de 3 heures pour décortiquer, expliquer, réfléchir à voix haute sur l'expression de ses Pouilly-Fuissé et autres Mâcon blanc. Toujours passionnant !
Puis, à l'affût de beaux vins à prix raisonnables, nous sommes passés au domaine Joussier, dans le très beau vallon des Vaux. Chez qui nous avons dégusté des Bourgognes Côte chalonnaise de belle facture.
Pour finir au domaine Chevrot où l'on se sent, c'était particulièrement vrai cette année, comme chez soi...
Outre des blancs convaincants, nous avons découvert d'excellents rouges du millésime 2016; avec une belle maturité, des tanins finement tramés et aromatiquement très ouverts.
L’œnologie moderne, sans avoir fait perdre aux vins leurs capacités de vieillissement, permet bien souvent une dégustation précoce dans les meilleures conditions. Il n’empêche ! Lorsqu'il nous est donné de déguster de vieux millésimes, c'est d'une autre émotion qu'il s'agit...
Ce soir-là nous avons eu le grand privilège de boire un aligoté du milieu des années 80, un peu neutre aromatiquement mais parfaitement droit dans ses bottes et quasi sans trace d'évolution... Puis un remarquable Santenay 1er cru Clos Rousseau, millésime 1979, année de naissance de Vincent Chevrot. Assagi, suave mais sans mollesse, une douce complexité sans aspérité, un très très beau vin.
La dégustation du 27 octobre a mis en évidence la remarquable qualité des vins du domaine Jean-Pierre Maldant. Avec le modeste en nombre mais particulièrement sympathique panel d'amateurs et amatrices de vins présents ce soir là, nous avons commencé avec un Savigny-les-Beaune 1er cru Aux Fourneaux 2014.
Voilà un vin qui nous avait déjà tapé dans l’œil lors de notre passage au domaine et qui a confirmé sa profondeur, sa maturité sur de belles notes réglissées, sa classe disons le tout net !
Après cette entrée en matière convaincante, nous sommes passés en 2015 avec un Savigny-les-Beaune 1er cru toujours, mais lieu-dit Les Peuillets. Une grande bouteille sans aucun doute mais l'excellence du millésime conjugué aux grands âges des vignes donnait ce soir-là un vin plutôt sur la retenue, assez fermé et encore peu expressif.
Alors nous sommes retournés en 2014 avec un Aloxe-Corton 1er cru les Maréchaudes, au nez un peu animal, mais beaucoup plus ouvert que le précédent et évoluant en bouche sur de très belles notes racées.
C'était ce soir-là un bon sujet de réflexion sur la valeur intrinsèque des millésimes... les 2014 apparaissant beaucoup plus amènes, presque plus mûrs que le 2015 réputé supérieur...
Moralité n° 1 : goûtez ! et faites-vous votre propre opinion, la seule qui compte.
Moralité n° 2 : profitez de remplir vos caves de ces 2014 de J.-P. Maldant ! D'autant qu'il ne m'en reste plus tant...
Les Chevrots encore en évidence !
Dans le supplément Crémants de France de "Bourgogne Aujourd'hui" de décembre/janvier
Dans le dernier "Bourgogne aujourd'hui" (n° d'octobre / novembre 2017) les Santenay 1er cru Clos Rousseau et le Maranges sur le Chêne du domaine Chevrot, millésime 2012, obtiennent respectivement la note de 17,5 et 16 sur 20...
Il vous en reste ? Bravo pour votre patience et tant mieux pour vous !
Le grand millésime a le défaut d'occulter celui qui le précède; pas encore en bouteilles mais déjà dépassé par la réputation de celui que l'on vient de vendanger.
Et tout autant celui qui le suit : les amateurs sont bien trop occupés à commenter le précédent…
Il n'y a pas besoin de beaucoup pousser certains vignerons pour leur faire avouer leur secrète préférence pour certains millésimes indociles. Qui souvent leur ont donné plus de peine, plus de travail, plus de soucis et qui se sont épanouis meilleurs qu'ils ne l'espéraient. Comme ces enfants turbulents mais si attachants qui émeuvent leur entourage plus que de raison.
La dégustation du samedi 6 mai 2017
La dégustation 2017, un peu moins courue que la précédente, mais fort sympathique. Grâce notamment à Julien Revillon (du domaine Dominique Piron) et de Vincent et Aurélie Chevrot (du domaine Chevrot et fils). Les personnes présentes ont eu tout le loisir de s'entretenir avec eux : c'est un moment toujours privilégié que de dialoguer directement avec les vignerons.
Et grâçe aussi et ô combien à Elodie Favre, Brigitte Balleys, Bernardo Arotzegui et Pascal Desarzens qui ont contribué avec leurs grands talents musicaux à la réussite de cette journée. Un grand merci à eux tous !
Les bourgognes sont chers !
Parmi les nombreux lieux communs sur les vins de Bourgogne celui-ci figure en bonne place... Et pourtant...
Les appellations les plus célèbres, particulièrement produites par les domaines les plus connus sont effectivement chers et même de toute évidence beaucoup trop chers. A partir d'un certain degré de notoriété le prix d'un vin se fixe moins en rapport avec les coûts réels de production qu'avec des lois d'un marché que l'on nous présente souveraines...
Mais ! Depuis plus de vingt ans je parcours ce vignoble que j'apprécie plus que tout autre, pour découvrir et vous faire découvrir des vins fidèles à l'expression de leur terroir, des vins qui parlent de leur sol, des vignerons qui les ont fait naître, des années, parfois bonnes, parfois un peu moins, parfois excellentes. Des vins de hautes personnalités, sur de très belles appellations et qui présentent tous, sans exception, un excellent rapport qualité-prix.
Le domaine Saumaize-Michelin comme toujours au top niveau !
Dégustation du millésime 2015 dans Bourgogne Aujourd'hui n° 139 de février-mars 2018. Le journal indispensable de l'amateur de vins bourguignons !
le Wine Spectator encense le Morgon La Chanaise 2015 de Dominique Piron... :
Un premier voyage, dernier week-end de novembre. Les 2016 en Beaujolais, chez Dominique Piron, toujours excellent et Pascal Aufranc, remarquable vigneron de Chénas : vous en entendrez bientôt parler ici même.
Puis Givry, au domaine Chofflet-Valdenaire et chez Vincent Prunier à Auxey-Duresses. De très beaux vins pour une importation en hiver 2018.
A la fin du XIème siècle déjà, Saint Bernard, futur fondateur de l'ordre cistercien, s'emportait contre les excès et les raffinements de la table des moines de Cluny. L'histoire de la Bourgogne est traversée de cette dichotomie entre élans irrépressibles vers Dieu et bonne chair, ascèse et réalités économiques (souvent florissantes) des abbayes, en bref entre le spirituel et le temporel.
Et ces terres bourguignonnes ont développé, jusque dans notre société en apparence sécularisée, non pas tant une lutte qu'une forme de connivence entre ces deux pôles peut-être pas si incompatibles. La célèbre vente des vins des Hospices de Beaune, vente de charité, le troisième dimanche de novembre, illustre parfaitement cet esprit.
Bien peu enclin au consumérisme débridé, je suis néanmoins sensible aux résultats commerciaux de mes propres ventes de vins ! Utiles parfois lors des fins de mois difficiles, surtout dans les trente derniers jours comme disait Coluche; mais j'apprécie encore plus de conserver, tisser, développer des liens avec cette Bourgogne proche et fascinante, avec les vignerons, avec mes clients, vous bien sûr.
Noël donc, oui, pour bientôt. Dans l'année qui s'enfonce dans la nuit, veillez à l'huile de vos lampes, veillez aux flacons qui sommeillent dans vos caves : n'oubliez pas de maintenir les stocks !
Le domaine Piron au sommet
Compte-rendu d'une dégustation du millésime 2015 organisée par Beaujolais Aujourd'hui, supplément de l'excellent Bourgogne Aujourd'hui.
Vous trouverez les Morgon côte du Py et de la Chanaise ici-même sur mon prix courant...
Adieu Ventoux !
Longtemps l'exception géographique de mon assortiment, le Ventoux Altitude 450 de la cave de Bedoin en a disparu...
Non sans un petit pincement, car le vin est aussi et ô combien affaire de cœur ! Mais il y a tant de crus à découvrir, à faire connaître... Et des remarquables rapports qualité-prix le Beaujolais notamment en regorgent : c'est là que seront les nouvelles références que je vous proposerai dans les mois à venir.
Les chanceux qui ont dégusté (et bu) le "simple" Beaujolais les Cadoles de Dominique Piron (épuisé mais bientôt de retour) savent ce que signifie un très bon vin pour 10.-...
Deux voyages en Bourgogne en décembre 2016, puis un troisième en janvier dans le Mâconnais et Beaujolais pour goûter les nouvelles cuvées, faire un premier choix pour la prochaine importation de cette fin février.
Discuter avec les vignerons, prendre le pouls du vignoble, d'une année 2016 marquée par les gels printaniers et la forte pression du mildiou. Vigneron est un métier qui nécessite des nerfs solides...!
Une évocation de ces journées en quelques photos ci-dessous :
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